De la photo-souvenir d'un Chantier de Jeunesse en 1941 , au dernier instantané pris depuis son lit d'hôpital quelques jours avant son décès, Louis Cros ne s'est jamais déplacé sans un appareil photo. Aussi, entre ces deux dates, des centaines d'images en noir et blanc témoignent de sa fascination pour la mémoire des sels d'argent mais surtout racontent inlassablement la même histoire, celle qui dit qu'une bonne image, ça ne se cueille pas comme une pomme sur un pommier, qu'une bonne image ça se cultive, ça se "réveille"! En effet pour cet homme, faire des photos, c'est tout à la fois un regard, un geste graphique et un "ça a été"... en un mot: l'expression concrète d'une présence au monde.